Les effets du sucre sur le corps : ce que tu dois vraiment savoir
On en mange souvent sans s’en rendre compte. Le sucre est partout. Vraiment partout !
Et pour te donner une idée du niveau d’absurde : même 100g de carottes râpées industrielles contiennent une cuillère à thé de sucre.
Sucre blanc, brun, roux, de canne ou de coco… On dirait presque une palette de peinture. Mais derrière ces jolis noms se cachent des différences pas si anodines. Avant de diaboliser ou d’adopter un type de sucre, faisons le point avec un tableau simple (et sans sucre ajouté) pour démêler le vrai du faux.
*L’indice glycémique (IG) mesure la vitesse à laquelle un aliment fait monter le taux de sucre (glycémie) dans le sang. Plus l’IG est élevé, plus la glycémie grimpe rapidement.
Mais au-delà du plaisir en bouche qu’il procure sur le moment, quels sont les véritables effets du sucre sur le corps ?
Spoiler alert : ce n’est pas juste une histoire de calories.
1. Un boost d’énergie… éphémère
Le sucre, notamment sous forme de glucose, est la source d’énergie principale de nos cellules. Une fois ingéré, il passe rapidement dans le sang et provoque une montée de la glycémie. Résultat : un petit coup de fouet temporaire, souvent suivi d’un "crash" énergétique.
Ce yo-yo glycémique fatigue l’organisme, favorise les fringales et dérègle à long terme la sensibilité à l’insuline.
2. Le lien direct entre sucre et stockage des graisses
L’excès de sucre est stocké par le corps… sous forme de graisses, en particulier au niveau du ventre. Ce processus est étroitement lié à l’action de l’insuline, une hormone produite par le pancréas.
Lorsque tu consommes des aliments riches en sucres rapides (comme les pâtisseries, les boissons sucrées ou les plats industriels), ton taux de glucose sanguin (appelé glycémie) grimpe rapidement. Pour ramener la glycémie à un niveau stable, le corps sécrète une grande quantité d’insuline. Cette hormone agit comme une clé : elle permet au glucose d’entrer dans les cellules pour y être utilisé comme source d’énergie.
Mais quand les cellules n’ont pas besoin de toute cette énergie, l’excès est redirigé vers les réserves de graisse, principalement dans le tissu adipeux abdominal.
3. Une peau plus terne et sujette aux imperfections
Le sucre ne fait pas que peser sur la balance, il agit aussi sur la qualité de la peau. Quand on en consomme trop, cela provoque un phénomène appelé glycation : le sucre s’attache
aux protéines comme le collagène et l’élastine, qui sont responsables de la fermeté et de l’élasticité de la peau.
Résultat : une peau moins souple, plus marquée, et un vieillissement prématuré (rides, relâchement, teint terne).
Le sucre peut aussi aggraver certains problèmes de peau comme :
L’acné (surtout hormonale), à cause de l’excès de sébum
Les rougeurs ou inflammations
L’hyperpigmentation
En clair : ce que tu manges peut se voir sur ton visage. Limiter les sucres rapides, c’est aussi un geste beauté.
4. Un impact direct sur le cerveau
Le sucre active le circuit de la récompense dans le cerveau, en libérant de la dopamine, comme une drogue douce. Plus on en consomme, plus le cerveau en réclame.
Cela peut entraîner une dépendance comportementale, des troubles de l’humeur et une difficulté à se concentrer.
5. Un système immunitaire affaibli
On y pense rarement, mais le sucre peut aussi affaiblir tes défenses naturelles, en perturbant le fonctionnement de tes globules blancs (ou leucocytes) .
Les globules blancs sont les cellules de l’immunité. Leur rôle principal : repérer, attaquer et éliminer les microbes, virus, bactéries ou cellules anormales. Ce sont un peu les "soldats" de ton système immunitaire.
7. Des dents en première ligne
On le sait, mais ça mérite d’être rappelé : les bactéries présentes dans la bouche adorent le sucre. Elles le transforment en acides qui attaquent l’émail des dents, provoquant caries et problèmes gingivaux.
Alors, on fait quoi ? Il ne s’agit pas de diaboliser le sucre, mais de prendre conscience de sa présence parfois invisible dans notre alimentation. Lire les étiquettes, privilégier les produits bruts, réapprendre à cuisiner, et s’autoriser un plaisir sucré de temps en temps sans culpabilité est déjà un bon début.